27 June 2009
SEYCHELLES : Interview avec Abdel Sylla - « J’ai signé pour 2 ans à Nancy »
EN vacances depuis quelques jours, le basketteur Abdel Kader Sylla a signé son premier contrat professionnel avec le club SLUC Nancy, en France.
Du haut de ses 2 mètres 05, Sylla sera le capitaine de la formation espoir de Nancy et Abel Sylla est debout 5e de la gaucheespère jouer avec les pros la saison prochaine.
Rencontre avec l’intéressé qui a joué pour Premium Cobras et Baya avant de faire le grand saut en Métropole en novembre 2007.
Sports Nation : Vous avez réalisé votre objectif en signant votre premier contrat pro ?
Abdel Sylla : Ce nouveau contrat stagiaire/pro représente une année de travail. Une année où j’ai bien travaillé avec les coachs des équipes espoir et cadet. J’ai eu des conseils des pros et de beaucoup de gens dans l’entourage, surtout les dirigeants. C’est pour moi un rêve qui va s’accomplir, même si ce n’est pas encore terminé.
Sports Nation : Comment s’est passée votre saison avec les espoirs du SLUC de Nancy ?
Abdel Sylla : C’est toujours un peu difficile de s’adapter à un nouveau système de jeu. Ca m’a pris au moins trois matches pour m’y adapter. Dans la deuxième partie de la saison, j’ai fait de bons matches et réalisé de bonnes statistiques. On a failli être couronné champions. Mais on a terminé deuxièmes ex-aequo avec Le Havre derrière le champion Cholet Basket-ball. J’ai découvert les play-offs pour la première fois, la saison prochaine, l’objectif est de tout gagner.
Sports Nation : On dirait donc que les choses sérieuses vont maintenant commencer pour vous ?
Abdel Sylla : Oui. Les choses sérieuses vont vraiment commencer. Je ne m’attends pas à jouer trop avec les pros cette saison. Peut-être quelques minutes. Mais, je veux découvrir le monde pro.
A l’entraînement je vais me donner à fond avec les pros afin de profiter de leur expérience pour m’améliorer. En espoir, la saison prochaine, on s’attend à ce que je me transcende un peu plus. Comme j’ai signé pour deux années, je pense vraiment commencer à jouer un peu plus de minutes avec les pros. Mais, je prends les choses petit à petit.
Sports Nation : Pensez-vous gagner votre place chez les pros ?
Abdel Sylla : Nancy c’est l’une des meilleures équipes en France. L’équipe a terminé deuxième en championnat et c’est la première fois en cinq ans qu’on n’est pas arrivé en finale. Il n’y a que des internationaux et des Américains qui sont forts. Pour avoir une place dans l’effectif il faut vraiment être au top donc bien travailler.
Il y a un joueur espoir, Seidou N’Joya, qui a signé pro cette année et il sera le deuxième meneur de l’équipe. Il va avoir un rôle très important. Il a toujours été là pour moi. Je l’ai vu travailler dûr à l’entraînement et aujourd’hui son travail a produit des fruits. Si je travaille fort, je peux intégrer l’équipe senior dans quelques années.
Sports Nation : Quel genre de relation entretenez-vous avec vos entraîneurs ?
Abdel Sylla : J’ai un très bon rapport avec les entraîneurs. Mon entraîneur en équipe espoir, Pierre Verdière, m’a beaucoup poussé cette année. Il m’a donné des sessions individuelles avant et après les heures d’entraînement. On a beaucoup travaillé mon shooting extérieur parce que je dois jouer la position numéro 4 qui est un peu plus extérieur comparé à la position 4 aux Seychelles. Je remercie aussi les autres coaches pour leur bon travail. Sans eux, je ne pense pas que ma marge de progression allait être si importante.
Sports Nation : Quel joueur en France t’a impressionné le plus cette saison ?
Abdel Sylla : Je pense au Français Cyril Julian, l'intérieur international français, âgé de 35 ans et qui a un palmarès énorme. Il faisait partie de l'équipe de France médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney en l'an 2000. Il est passé pro à l’âge de 18 ans et vient de prendre sa retraite. Il a toujours été très bon.
Sports Nation : Pensez-vous à l’équipe nationale des Seychelles ?
Abdel Sylla : J’y pense toujours. Je vise la médaille d’or aux Huitièmes Jeux des îles de l’Océan Indien (JIOI) en 2011 parce que la manière dont on a perdu en 2007 (à Madagascar) me reste toujours à la gorge.
Sports Nation : Votre ancienne équipe Baya connaît une bonne saison et se comporte bien dans le championnat dont elle est la championne…
Abdel Sylla : C’est vrai. Baya commence à être une vraie force dans le basket-ball seychellois. C’est bien qu’une autre équipe vienne bousculer la hiérarchie. Je pense que la deuxième moitié du championnat sera très intéressant. Une autre équipe qui m’a impressionné est Mont Fleuri Dawgz avec ses jeunes joueurs qui peuvent réussir au niveau professionnel si on leur donne la possibilité.
Sports Nation : Est-ce que les entraîneurs français cherchent à savoir des infos sur des joueurs seychellois ?
Abdel Sylla : Quand je suis parti en France, les Français ne croyaient pas que les Seychellois pourraient jouer au basket-ball. Parce que là-bas quand on parle des Seychelles on voit toujours les plages, le farniente, la joie de vivre. Je leur ai montré à présent que les Seychelles c’est aussi le travail tous les jours, et la volonté de réussir comme partout ailleurs. A cet égard je crois que je suis un ambassadeur du basket-ball seychellois. Si je réussis, ça ne va pas être que pour moi. Ça va être aussi pour tout le monde sportif seychellois.
Sports Nation : Finalement, comment se passe vos études ?
Abdel Sylla : Je viens de passer mon baccalauréat en comptabilité et j’attends les résultats. Comme stagiaire/pro, je ne pourrais pas partir à l’école parce que je dois m’entraîner le matin et l’après-midi avec les deux équipes. Mais, je ne vais pas négliger les études parce qu’on ne sait jamais ce qui peut t’arriver dans ta carrière. Je vais peut-être passer un diplôme d’entraîneur.
Propos recueillis par G. G.
Du haut de ses 2 mètres 05, Sylla sera le capitaine de la formation espoir de Nancy et Abel Sylla est debout 5e de la gaucheespère jouer avec les pros la saison prochaine.
Rencontre avec l’intéressé qui a joué pour Premium Cobras et Baya avant de faire le grand saut en Métropole en novembre 2007.
Sports Nation : Vous avez réalisé votre objectif en signant votre premier contrat pro ?
Abdel Sylla : Ce nouveau contrat stagiaire/pro représente une année de travail. Une année où j’ai bien travaillé avec les coachs des équipes espoir et cadet. J’ai eu des conseils des pros et de beaucoup de gens dans l’entourage, surtout les dirigeants. C’est pour moi un rêve qui va s’accomplir, même si ce n’est pas encore terminé.
Sports Nation : Comment s’est passée votre saison avec les espoirs du SLUC de Nancy ?
Abdel Sylla : C’est toujours un peu difficile de s’adapter à un nouveau système de jeu. Ca m’a pris au moins trois matches pour m’y adapter. Dans la deuxième partie de la saison, j’ai fait de bons matches et réalisé de bonnes statistiques. On a failli être couronné champions. Mais on a terminé deuxièmes ex-aequo avec Le Havre derrière le champion Cholet Basket-ball. J’ai découvert les play-offs pour la première fois, la saison prochaine, l’objectif est de tout gagner.
Sports Nation : On dirait donc que les choses sérieuses vont maintenant commencer pour vous ?
Abdel Sylla : Oui. Les choses sérieuses vont vraiment commencer. Je ne m’attends pas à jouer trop avec les pros cette saison. Peut-être quelques minutes. Mais, je veux découvrir le monde pro.
A l’entraînement je vais me donner à fond avec les pros afin de profiter de leur expérience pour m’améliorer. En espoir, la saison prochaine, on s’attend à ce que je me transcende un peu plus. Comme j’ai signé pour deux années, je pense vraiment commencer à jouer un peu plus de minutes avec les pros. Mais, je prends les choses petit à petit.
Sports Nation : Pensez-vous gagner votre place chez les pros ?
Abdel Sylla : Nancy c’est l’une des meilleures équipes en France. L’équipe a terminé deuxième en championnat et c’est la première fois en cinq ans qu’on n’est pas arrivé en finale. Il n’y a que des internationaux et des Américains qui sont forts. Pour avoir une place dans l’effectif il faut vraiment être au top donc bien travailler.
Il y a un joueur espoir, Seidou N’Joya, qui a signé pro cette année et il sera le deuxième meneur de l’équipe. Il va avoir un rôle très important. Il a toujours été là pour moi. Je l’ai vu travailler dûr à l’entraînement et aujourd’hui son travail a produit des fruits. Si je travaille fort, je peux intégrer l’équipe senior dans quelques années.
Sports Nation : Quel genre de relation entretenez-vous avec vos entraîneurs ?
Abdel Sylla : J’ai un très bon rapport avec les entraîneurs. Mon entraîneur en équipe espoir, Pierre Verdière, m’a beaucoup poussé cette année. Il m’a donné des sessions individuelles avant et après les heures d’entraînement. On a beaucoup travaillé mon shooting extérieur parce que je dois jouer la position numéro 4 qui est un peu plus extérieur comparé à la position 4 aux Seychelles. Je remercie aussi les autres coaches pour leur bon travail. Sans eux, je ne pense pas que ma marge de progression allait être si importante.
Sports Nation : Quel joueur en France t’a impressionné le plus cette saison ?
Abdel Sylla : Je pense au Français Cyril Julian, l'intérieur international français, âgé de 35 ans et qui a un palmarès énorme. Il faisait partie de l'équipe de France médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney en l'an 2000. Il est passé pro à l’âge de 18 ans et vient de prendre sa retraite. Il a toujours été très bon.
Sports Nation : Pensez-vous à l’équipe nationale des Seychelles ?
Abdel Sylla : J’y pense toujours. Je vise la médaille d’or aux Huitièmes Jeux des îles de l’Océan Indien (JIOI) en 2011 parce que la manière dont on a perdu en 2007 (à Madagascar) me reste toujours à la gorge.
Sports Nation : Votre ancienne équipe Baya connaît une bonne saison et se comporte bien dans le championnat dont elle est la championne…
Abdel Sylla : C’est vrai. Baya commence à être une vraie force dans le basket-ball seychellois. C’est bien qu’une autre équipe vienne bousculer la hiérarchie. Je pense que la deuxième moitié du championnat sera très intéressant. Une autre équipe qui m’a impressionné est Mont Fleuri Dawgz avec ses jeunes joueurs qui peuvent réussir au niveau professionnel si on leur donne la possibilité.
Sports Nation : Est-ce que les entraîneurs français cherchent à savoir des infos sur des joueurs seychellois ?
Abdel Sylla : Quand je suis parti en France, les Français ne croyaient pas que les Seychellois pourraient jouer au basket-ball. Parce que là-bas quand on parle des Seychelles on voit toujours les plages, le farniente, la joie de vivre. Je leur ai montré à présent que les Seychelles c’est aussi le travail tous les jours, et la volonté de réussir comme partout ailleurs. A cet égard je crois que je suis un ambassadeur du basket-ball seychellois. Si je réussis, ça ne va pas être que pour moi. Ça va être aussi pour tout le monde sportif seychellois.
Sports Nation : Finalement, comment se passe vos études ?
Abdel Sylla : Je viens de passer mon baccalauréat en comptabilité et j’attends les résultats. Comme stagiaire/pro, je ne pourrais pas partir à l’école parce que je dois m’entraîner le matin et l’après-midi avec les deux équipes. Mais, je ne vais pas négliger les études parce qu’on ne sait jamais ce qui peut t’arriver dans ta carrière. Je vais peut-être passer un diplôme d’entraîneur.
Propos recueillis par G. G.
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